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Histoire

 

 

 

-2000 ans : Mésopotamie

La plus ancienne représentation sûre de la foudre se trouve sur un sceau de la première époque de Babylone.

Il a été découvert lors de fouille près de la cité antique d'Isin. On y voit le dieu qui gouverne les météores, brandissant un fouet et dont le char est tiré par un animal mythique.

Un divinité féminine tient dans ces mains le Feu du Ciel

 


source : mythologica.fr

-2000 ans : Thor - Donar

 

Le dieu Thor était de taille et de force impressionnantes. Il avait une barbe rousse qu'il secouait dans ses moments de colère, et d'où s'échappait alors la foudre. Le tonnerre était le fracas de son char, tiré par deux boucs, et son arme était le marteau Mjöllnir.

Chez les tribus du Rhin, des Alpes et de la Mer du Nord, Thor avait pour nom Donar, le tonnerre. Donar était le fils d'Odin et de Jord, le plus puissant et le plus féroce des dieux.

Donar a donné le mot allemand "Donner" qui signifie précisément "tonnerre".

 

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source : egyptos.net

-2000 ans : Seth

 

Chez les Egyptiens, le dieu des orages était Seth, la réplique égyptienne du dieu Baal.

Second fils de Nout et Ged et frère d'Osiris, d'Isis et de Nephtys, il est devenu la divinité des orages et du tonnerre après avoir été vaincu par Horus.

Seth était un péril pour des Egyptiens ordinaires dans l'Au-delà, car il pouvait se saisir de l'âme des imprudents.

 

Source : it.wikipedia.org

-900 ans : Teshup

Dès 900 ans avant notre ère, on retrouve des représentations de Teshup (ou Teshub), dieu kéraunique (keraunos = foudre en grec) des Hurrites, dont la ville était Kummiya, sur le cours supérieur du Tigre.

Un bas relief d'origine hattique, trouvé près de la cité syrienne de Samal, le montre portant la fourche à trois dents, emblème de la foudre.

Dans cette région d'Asie mineure, il existe d'ailleurs une correspondance entre Teshup et les dieux sumérien Ishkur, akkadien Adad, et cananéen Baal, tous représentés par le signe IM qui signifie "vent".

 

Source : en.wikipedia.org

 

 

-600 ans : Boudha Vajrasattva

En Inde, le dieu kéraunique est Indra, la divinité la plus populaire de la religion védique. Cette religion constituait un ensemble de croyances et de pratiques décrites dans les Védas. On y décrit Indra anéantissant ses ennemis avec la "vajra", foudre destructrice, représentée comme une sorte de hochet à plusieurs pointes...

Le mythe le plus important lié à Indra évoque le combat de celui-ci avec le démon Vrita : Indra le tue à l'aide de la vrajra, libérant ainsi les eaux du ciel.

Ce mythe a une origine météorologique et explique comment la foudre d'Indra perce le nuage pour libérer les eaux, le tonnerre n'étant autre chose que le rugissement des vaches libérées par le même coup.

 

 

-470 ans : Zeus

Chez les Grecs de l'antiquité, le dieu suprême était Zeus. Il étai le dieu des manifestations atmosphériques, mais la foudre est son attribut distinctif, qui représente le symbole de sa divinité.

Cette représentation montre Zeus brandissant la pierre de foudre. Chez les Romains, le dieu équivalent à Zeus était Jupiter, principale divinité du panthéon. il apparaît comme le dieu du ciel, de la lumière diurne et des éléments : météorologie, foudre, tonnerre.

Lorsqu'il frappe la terre avec la foudre, l'endroit touché reste empreint d'un esprit divin, et ne doit pas être profané.

 

Source : mythologica.fr

 

An 220 : Lei-Tsu

Selon la mythologie chinoise, la foudre était la conséquence du conflit entre yang, l'air chaud, et yin, la pluie froide. La divinité la plus importante qui présidait aux mystères de la foudre était Lei-Tsu. Il avait pour adjoints Lei-Kung, le prince du tonnerre, et la reine de la foudre Tie-Mu.  Celle-ci dirige la foudre et tient dans chaque main un miroir à l'aide duquel elle émet la lumière des éclairs.

 

 

Source : Britishmusemu.org

An 250 : Aizen-Myoo

Dans l'ancien bouddhisme japonais, le prêtre utilisait pendant les cérémonies une sorte de fourche à cinq dents, appelée "go-ko", afin d'écarter le démon. Go-ko pouvait attirer sur soi de démon de la foudre Aizen-Myoo, celui qui a plusieurs mains.

Dans l'une de ses mains, Aizen-Myoo tient "la pierre de foudre", emblème des manifestations orageuses. Toujours au Japon, à Kyoto, se trouve le temple de Sanju-Sangendö, appelé "le temple au mille et un bouddha". Ce temple est entouré de trente représentations d'esprits, dont l'un d'eux est  Rai-Jin, le dien du tonnerre.

Rai-Jin secoue le ciel et la terre avec ses coups de tonnerre fracassants.

 

 

 

Source : mathblogger.free.fr

 

An 1000 : Gerbert d'Aurillac

Les gaulois plantaient de longues épées en terre, la pointe en haut, le long des cours d'eau et les guerriers se couchaient à terre pour se protéger contre la foudre. Les épées constituaient de véritables petits paratonnerres.

Selon les lettres de Gerbert, savant moine qui vivait au Xe siècle et devint pape sous le nom de Silvestre II, celui-ci aurait inventé, dans les premières années de sa vie, une sorte de paratonnerre très incomplet, il est vrai, mais réalisant déjà un progrès sur celui des Gaulois. Il faisait planter en terre, à l'approche des orages, de longues perches terminées par des pointes de fer très aiguës.

Avant de devenir le pape Sylvestre II, en 999, Gerbert d'Aurillac introduisit les chiffres arabes en Europe qu'il avait découvert lors de ses études en Espagne.

 

Source : windows2universe.org

An 1500 : Tlaloc

Dans le Nouveau Monde, également chez les peuples de l'époque précolombienne, le tonnerre était personnifié par un être mythique vêtu avec une grande splendeur et portant une coiffe de plumes multicolore.

Les Aztèque du Mexique, par exemple, croyait au dieu Tlaloc, dieu de la pluie et de la foudre.

 

 

 

Source : ec-descartes-chateauroux

An 1600 : René Descartes

René Descartes est, parmi les philosophes chrétiens, le premier qui ait essayé de donner une théorie des causes générales de la foudre. Sur cette question, son génie ne le préserva point de l'erreur. Sa théorie n'est que reproduction en plus développé, des idées de Sénèque.

Dans cette théorie, on pensait que le tonnerre se manifestait quand les nuages plus lourds et plus élevés tombaient sur d'autres, placés plus bas.

L'air compris entre les deux nuages, comprimé par cette chute soudaine, produit un grand dégagement de chaleur, d'où résultent la lumière de l'éclair et le bruit du tonnerre.

Le célèbre physicien hollandais Hermann Boerhaave émit une théorie "lenticulaire" encore plus singulière, mais du moins plus originale et plus ingénieuse.

Ce physicien, rapporte le chimiste Baron, "prouve d'une manière très satisfaisante que les particules d'eau que le soleil a élevées dans l'air, venant se réunir sous forme de nuées, composent des masses de glace qui réfléchissent la lumière du soleil par celles de leurs surfaces qui regardent cet astre, tandis que leurs surfaces opposées éprouvent un froid glacial. S'il arrive donc... que plusieurs nuées soient disposées de façon qu'elles forment plusieurs miroirs concaves dont les foyers concourent dans un foyer commun, on comprend aisément (!) que les rayons du soleil, ainsi réfléchis et rassemblés dans un même lieu, doivent produire une chaleur excessivement prodigieuse, dont le premier effet sera de causer une espèce de vide dans l'espace renfermé entre les nuées. Mais bientôt après, ces mêmes nuées venant à changer de situation et les foyers se trouvant détruits, l'eau, la neige, la grêle, mais surtout les grandes masses de glace qui forment les nuées mêmes, fondent avec impétuosité sans pareille les unes vers les autres pour remplir ce vide.

L'énorme vitesse du mouvement par lequel toutes ces matières sont emportées occasionne un frottement si violent de toutes les particules les unes contre les autres, qu'il s'ensuit non seulement un bruit éclatant et quelquefois horrible, mais encore l'inflammation de toutes les exhalaisons sulfureuses, grasses et huileuses qui se trouvent dans le voisinage, et dont l'air est toujours chargé abondamment durant les grandes chaleurs.
Ainsi, il n'est pas étonnant que le tonnerre soit presque toujours accompagné d'éclairs."

 

 

Source : reprodart.com

An 1750 : L'abbé Nollet

Les salons de physique de l'époque n'étaient pas fréquentés que par des savants. Les expériences que l'on y faisait étaient en grande vogue et nombreux étaient les membres du clergé et de la noblesse, sans oublier les grandes dames qui y assitaient.

De multiples expériences amusantes y étaient exécutées: subir une petite secousse électrique ou allmer à distance de l'esprit de vin à l'aide d'une étincelle transmise par un long fil conducteur étaient du dernier chic.

Pour progresser dans les théories de l'électricité, il fallut attendre une seconde invention: la célèbre bouteille de Leyde, due à Pieter van Musschenbroek. Cette bouteille se présentaient sous la forme d'un flacon de verre, que l'on remplissait soit de grenaille de plomb, ses surfaces internes et externes étaient revêtues de feuille de métal appelées"armatures". Cet appareil permettait d'accumuler une quantité considérable d'électricité, lorsque, tenu à la main ou mis à la terre, son armature intérieure était mise en contact avec une machine électriqueen fonctionnement.

La bouteille de Leyde jouait en fait exactement le même rôle qu'un condensateur moderne, et allait complètement modifier l'aspect des étincelles: en effet, la décharge qui se produit alors, lorsqu'on court-circuite ses armatures, donne lieu à une violente étincelle, proche d'un arc électrique, dont le jaillissement s'accompagne d'une détonation intense.

 

 

Source : newsagreements.com

An 1750 : Benjamin Franklin

Benjamin Franklin apporta une interprétation décisive des faits. Réfléchissant au phénomène de la bouteille de Leyde, il imagina l'expérience suivante : disposant de deux fils mis en communication avec deux armatures d'une bouteille chargée et terminés par deux sphères de métal placées face à face, il constata qu'une petite boule de liège, suspendue entre ces deux sphères, était alternativement attirée par chacune d'elles ; ce mouvement de va-et-vient provoquait la décharge progressive de la bouteille.

Franklin émit alors l'hypothèse qu'il n'existait qu'une seule sorte d'électricité contenue dans tous les corps. Lors de l'électrisation, il se produisait simplement une nouvelle distribution du fluide, qui passait d'un corps à l'autre. Dans l'un il était en excès, tandis que dans l'autre il était déficitaire.

Franklin disait que le premier corps était électrisé positivement, le deuxième négativement ; il forgeait ainsi le concept d'électricité positive ou négative.
Dans la bouteille de Leyde, il n'y avait donc pas plus d'électricité après la charge qu'avant. Mais comme l'électricité ne traverse pas le verre, l'équilibre ne pouvait être rétabli que par un conducteur réunissant les armatures extérieures et intérieures.

Aujourd'hui, nous voyons que cette intuition géniale de Franklin était très proche des représentations actuelles de l'électricité, puisque, tout au moins dans les métaux, le fluide électrique est un flux d'électrons.

 

 

 

 

An 1750 : Expérience de Marly

La barre de Marly reposait sur un socle isolant et était haubannée par des cordons de soie isolante. Dans ces conditions, elle ne pouvait évidemment pas écouler le fluide électrique qui s'accumulait en elle par effet de pointe.

C'est la charge électrique qui, provoquant une élévation de potentiel de la barre, permettait de générer des étincelles lorsqu'on approchait un objet conducteur plus ou moins bien relié à la terre.

Le but de la machine de Marly n'était donc pas de protéger les édifices contre la foudre, mais uniquement de démontrer la nature électrique de celle-ci.

 

 

Chapeau- paratonnerre

Parapluie-paratonnerre

An 1780 : 1ers paratonnerres

L'expérience du cerf-volant conforta la renommée de Franklin en Europe. Elle eu lieu vraisemblablement en septembre 1752.
Aux premières approche d'un orage, Franklin se rendit dans une prairie aux environ de Philadelphie. Il était seulement accompagné de son fils, craignant le ridicule d'un échec. Cependant, quant le nuage orageux s'approcha, Franklin toucha du doigt une clef suspendue à l'extrémité inférieur du cordon de chanvre qui retenait le cerf-volant. Le chanvre étant humide, ce qui le rendait légèrement conducteur, il se produisit une étincelle très visible. D'autres étincelles suivirent, de plus en plus abondantes.
On mesure aujourd'hui l'inconscience de Franklin qui, par bonheur pour lui n'eut pas l'idée d'utiliser un fil conducteur! Mais une fois de plus la nature électrique de l'orage était démontrée.
Tous ces travaux sur l'électricité et sur la foudre donnèrent naissance à un engouement extraordinaire pour les paratonnerres. Le premier de ces dispositifs à être installé en France sur un édifice public fut installé sur l'église Saint Philibert de Dijon en 1776.

Bientôt, toute personne assez cultivée et informée pour connaître l'invention voulut installer un paratonnerre sur sa demeure. La mode s'en empara, et on proposa des "parapluies paratonnerres" dont la pointe faisait office de paratonnerre, et des "chapeaux paratonnerres", dont la pointe était cachée par une plume.

Signalons aussi quelques chercheurs originaux, parmi lesquels il faut citer Lapostolle, apothicaire établi à Amiens. Celui-ci, par un raisonnement qui nous parait aujourd'hui curieux, mais que nous passerons sous silence, préconisa des paratonnerres en cordes de paille tressée, considérant que la paille conduisait mieux le fluide électrique que le métal !

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